Faits divers à Longirod
Long'I'Rock
Du 13 au 15 mai 2010, le Long'I'Rock, prononcez longaïrock, à vécu sa première et dernière édition. «Nous ne serons pas le premier festival de l'année, le Caprices Festival de Montana ouvre la marche, mais nous serons le premier des beaux jours. Du moins je l'espère! En tous les cas, tout est prévu même en cas de pluie», assure Mathieu Krähenbühl, président du comité d'organisation. Un comité actif qui se réunit tous les jeudis, depuis août 2008, et qui n'a pas hésité à prendre contact avec ses grands frères Paléo et Caribana. «Il n'y a aucune jalousie, on nous a très bien reçus et même conseillés.»
Une bande de copains, comme c'est souvent le cas, est à l'origine du projet. «Nous sommes tous des anciens membres de la Jeunesse du village. Cette idée nous trottait déjà dans la tête à l'époque, mais nous n'en avions pas les moyens», poursuit le Longerois.
Sans la réussite professionnelle d'un autre ancien membre de la Jeunesse, devenu mécène anonyme du Festival, l'idée débattue autour d'une bière n'aurait pu voir le jour. Il croit en Long?I?Rock, fait partie du staff et a offert la bagatelle de 2 millions afin de lancer le festival. «Nous sommes bien sûr encore à la recherche de sponsors, mais c'est déjà une sacrée bonne base de départ», ajoute le président.
Trois scènes, dont une réservée aux groupes suisses, ont vu défiler plus d'une quarantaine de concerts. Quatre hectares sont prêts à accueillir 50'000 visiteurs, septante stands et deux campings.
Long'I'Rock se veut un festival purement rock. «Nous mettons un point d'honneur à respecter la direction que nous avons choisie. Sachant que le rock compte environ 120 styles différents, il y a de quoi faire», explique avec passion Romain Zagni, qui cumule plusieurs casquettes.
Ce passionné est responsable de la communication, il a créé le site web, est en charge de la déco du terrain, et il a de plus réalisé le logo. «Le taureau représente les bêtes à cornes qui sont nombreuses dans notre région. Le célèbre signe rock a remplacé la tête du bovidé.»
Crop Circles
Crop Circles dans les blés en 2008
Après le Nord et le Gros-de-Vaud, les crop circles débarquent à La Côte LONGIROD |
«On peut trouver ça marrant, mais je perds tout de même une tonne et demie de céréales avec cette... plaisanterie!» Agriculteur à Longirod, les yeux rivés sur son champ de triticale (issu du croisement entre le blé et le seigle), Daniel Martin n'a pas vraiment le sourire. Le week-end dernier, entre vendredi soir et dimanche matin, une bande d'artistes, farceurs ou vandales (c'est selon) visitaient ses cultures pour y dessiner bandes et cercles.
GILLES BIÉLER | 07.08.2008 | 15:50
© BERNARD LANDON | Les deux crop circles sont apparus à Longirod en l'espace de quelques jours.
«On peut trouver ça marrant, mais je perds tout de même une tonne et demie de céréales avec cette... plaisanterie!» Agriculteur à Longirod, les yeux rivés sur son champ de triticale (issu du croisement entre le blé et le seigle), Daniel Martin n'a pas vraiment le sourire. Le week-end dernier, entre vendredi soir et dimanche matin, une bande d'artistes, farceurs ou vandales (c'est selon) visitaient ses cultures pour y dessiner bandes et cercles.
«Sincèrement, je trouve ça très joli, mais pas chez moi...» sourit le paysan, avant de regretter que réaliser ces crop circles implique de condamner une partie des cultures. «Lorsque le vent ou la bise couche les épis, ils parviennent à se redresser. Au pire, on peut abaisser la lame de la moissonneuse et les récupérer quand même. Ici, on ne peut plus rien faire. Ils auront sans doute pourri au moment des récoltes.»
Dépôt de plainte inutile
Sans grandes illusions, le paysan a tout de même appelé la police dimanche, histoire de signaler le cas. «Mais à quoi bon porter plainte. A part un bout de ficelle, ils n'ont rien laissé. C'est à peine si l'on pouvait distinguer par où ils étaient passés pour réaliser leurs cercles...»
Quelques jours plus tard, le cheminement est déjà bien balisé. «Des dizaines de curieux viennent ici chaque jour. Un avion a même effectué plusieurs rotations au-dessus de mon champ. A tel point que j'hésite à mettre une crousille!» dit-il en rigolant.
Le deuxième en quelques jours
Dans le village, la nouvelle a évidemment fait le tour des apéros. «Je trouve ça plutôt marrant, s'amuse une habitante. C'est le deuxième en quelques jours, mais l'agriculteur touché la première fois ne voulait surtout pas que ça se sache!»
Plus loin, un paysan philosophe. «Je trouve ça très beau. Franchement, je serais flatté que ces gens choisissent mes terres!»